L’équipe de Four Grand-Mère vous livre quelques uns de ses secrets… transmis depuis plus de 40 ans. Découvrez des astuces pour utiliser votre four à bois sans thermomètre ou d’autres usages possibles de votre Four Grand-Mère etc…
Lire la suitePréambule
Les origines du four à bois remontent à, il y a environ, 4 000 ans. L’histoire des fours à bois et intimement liée à celle du pain, lui-même. En effet, c’est depuis que l’homme a tenté de faire du pain, et qu’il a cherché le meilleur moyen de le cuire que le four à pain a été inventé.
Les premières galettes & pains
Les fouilles archéologiques nous ont a appris que nos ancêtres ont tout d’abord consommé les graines de céréales crues, puis grillées. Ensuite, ces graines furent broyées pour former, mélangées à de l’eau, une bouillie qui était cuite.
Plus tard, environ 3 500 ans avant notre ère, les colonies qui s’étaient installées sur les berges du Nil eurent l’idée de fabriquer des galettes en déposant cette bouillie sur des pierres plates chauffées dans la braise. Parfois, la pâte épaisse était cuite entre deux couches de cendres. Le hasard fit certainement qu’un morceau oublié fermenta et donna, une fois cuit, un produit nouveau assez proche du pain d’aujourd’hui.
L’origine égyptienne ou hébraïque des tout premiers fours
La pâte à pain, ne pouvait plus cuire, comme les premières galettes, sur des pierres plates. C’est alors que les premiers fours firent leur apparition. Les peintures des tombes égyptiennes en attestent l’existence dans la boulangerie des pharaons. Le pain levé s’imposa comme aliment dans toute l’Egypte.
Il était nourriture sacrée et représentait l’offrande des Vivants au dieu funéraire Anubis.
Ces fours avaient la forme d’un cône tronqué, ils se remplissaient par le haut. Très sommaires, ils étaient chauffés avec des déchets de palmier et de paille. Le pain cuisait ainsi contre les parois de ces fours en dôme que l’on appelle maintenant ‘fours d’Abraham’ Certains historiens accordent en effet la création de cet outil aux Hébreux. Ce premier four, créé donc il y a environ 4 000 ans, a ouvert la voie à un autre type de four, construit en voûte.
Les fours à bois romains
Si le four en voûte s’appelle aujourd’hui four romain, son invention est cependant attribuée aux grecs. Le feu était allumé dans la chambre de cuisson. Les braises en étaient retirées pour y enfourner le pain. Le progrès fut considérable, il a permis d’économiser le combustible dans ces régions. Rapidement, ce savoir-faire se dispersera dans tout le Bassin Méditerranéen, puis en Europe un peu plus tard pour donner le four à bois utilisé jusqu’au siècle dernier.
Le pain gaulois avait bonne réputation. Il était bien levé et de bon goût grâce à la cervoise, cette bière d’orge, qui entrait dans sa composition. Les druides utilisaient aussi le pain comme aliment sacré pendant la cérémonie du gui.
Leurs fours, par contre, n’étaient pas très élaborés. Le bois étant une énergie abondante, les recherches d’un meilleur rendement étaient superflues. Parfois une simple tranchée creusée dans le sol faisait office de four. Cette niche était chauffée au bois et le pain à cuire était disposé parmi les cendres. Le four était quelquefois creusé dans l’argile ou la roche à flanc de talus. Il existait également un autre type de four : le four en cloche. Cet appareil rudimentaire se composait d’une simple cloche, d’argile et de paille mélangées, posée sur des pierres chauffées. Les cendres chaudes étaient rassemblées autour de ce pot à l’envers et communiquaient leur chaleur à l’ensemble.
Les fours de l’époque gallo-romaine
Durant l’époque gallo-romaine, le four en voûte se généralisa. Les Romains appréciaient très tôt les qualités réfractaires et la résistance à l’usure des briques de terre cuite ; cependant, les fours à pain étaient, selon les régions et les matériaux trouvés sur place, tout en pierre ou tout en argile.
Dès lors, l’histoire du four à pain entra dans l’Histoire (avec un grand H)…
Les fours à bois pendant le Moyen Âge
Au Moyen Âge, le four fut, comme les moulins, les pressoirs et les scieries, un moyen pour les seigneurs et les évêchés de collecter des impôts et des amendes. C’est l’origine du « four banal ». Le four, à l’usage de tous, était en fait la propriété du seigneur. Il en obligeait l’utilisation payante à l’ensemble de ses sujets, sous peine d’amendes, de bans. Les banalités étaient des impôts injustes et impopulaires.
Tous les villages, toutes les communautés disposaient d’un four à bois. C’était le fournier qui avait en charge son utilisation. Les jours de cuisson, les villageois lui apportaient à tour de rôle leurs pains à cuire…
Source : Four Grand-Mère. Comprendre, Utiliser et Cuisiner au Four à Bois de Catherine Tisserant